29.4.09
Le Dentiste (nouvelle)
Quand je laisse de côté mes pinceaux et mes crayons, je prends la plume et j'écris des nouvelles. Que je ne montre jamais ou presque...Alors pour changer, je vais en mettre des extraits de temps en temps sur ce blog, avec des images les illustrant. Et si d'aventure il vous vient l'envie d'en savoir plus ou même de lire l'histoire au complet, vous n'aurez qu'à me contacter. Voci donc un extrait de la nouvelle "Le dentiste" qui se déroule au Maroc:
"... Pour ma part, surmontant l’amertume que son intrusion dans ma sphère privée avait provoqué, je suivis le guide qui voulait me faire visiter une échoppe. Très particulière, elle se distinguait nettement de ses voisines: une grande porte en cèdre à deux battants s’ouvrait sur une salle sans fenêtre regorgeant de milliers de colifichets, de dépouilles d’animaux en tous genres, d’amulettes en pierre et en ivoire et autres gri-gris. Un long rideau de peaux de chacal cousues agrémenté de mues reptiliennes dissimulait un couloir sombre qui s’enfonçait profondément à l’intérieur d’un vaste bâtiment blanc, prenant des proportions de tunnel souterrain. Vaguement éclairées par de vacillantes torches de résine scellées dans la brique, les parois voûtées du boyau se cachaient derrière d’innombrables étagères, toutes chargées de flacons et de bocaux de toutes les formes, d’ampoules poussiéreuses aux contours indistincts. Le berbère marchait devant moi, me laissant tout loisir d’examiner la variété des récipients entreposés dans la pénombre. Outre une quantité impensable d’épices et de poudres multicolores, des tablettes de bois croulaient sous des bouquets de feuilles et de plantes séchées, des bottes de racines torves et de sachets de graines. La lumière blafarde allongeait les ombres démesurément entretenant dans cette caverne des mille et une nuits une atmosphère inquiétante; une forte odeur d’encens flottait dans le couloir."
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire